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(Contre)pouvoirs urbains ?
Une critique des dispositifs non-institutionnels de l’aménagement urbain dans les transformations du Nord-Est de la métropole parisienne

2023-03-30T15:13:33Z

Ecole Doctorale : ED 395 MCSPP - Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Financement : Bourse Ethnologie de la France, Ministère de la Culture (2013).
Directeur : Alessia de Biase
Discipline : Aménagement et urbanisme
Date : 2010-2014, soutenue à l’ENSAPLV le 9 décembre 2014. Mention très honorable avec les félicitations du jury

  • De quelle manière l’urbanisme opérationnel se confronte-t-il aux évolutions contemporaines des mouvements urbains de contestation et des rhétoriques politiques sur le développement durable et participatif ?
    Cette thèse part du constat d’un processus d’institutionnalisation, en cours depuis les années 1970, de plusieurs mouvements sociaux et critiques de l’urbanisme promouvant la place des citadins dans la construction de la ville. Ce processus est analysé et situé à travers une ethnographie menée dans le contexte emblématique des transformations récentes du Nord-Est de la métropole parisienne.
    Le pari de ce travail est de mettre en place une observation de situations d’interaction entre groupes d’acteurs qui sont généralement regardés séparément : les associations impliquées dans des processus de concertation, les groupes engagés dans l’occupation d’espaces en friche, les décideurs et techniciens des grands projets d’aménagement urbain, les collectifs d’artistes et architectes promouvant l’art urbain et la participation.
    À travers l’analyse des justifications et des (més)ententes que ces acteurs mobilisent dans la négociation autour des projets en cours, ce qui se profile est la naissance de formes de contre-pouvoirs instituées. Ces dernières sont encadrées dans des dispositifs qui agissent sur la valorisation de l’incertitude dans les imaginaires urbains, sur l’affirmation ambiguë de la catégorie de l’« habitant » comme sujet-objet de la transformation et sur la construction de temporalités intercalaires et événementielles comme nouveaux paradigmes de la planification.
    Ce qui résulte de notre analyse est un questionnement autour des convergences entre autogestion libertaire et néolibéralisme urbain, et autour du rapport entre urbanisme technique et critique urbaine.