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Saisons des villes
Journée d’études, le 10 décembre 2010 à l’ENSA Paris La Villette

2016-05-01T05:28:53Z

Lieu : ENSA Paris La Villette
Horaire : 10 décembre 2010
Organisateurs : Alain Guez (dir.), Hélène Subrémon (dir.)
Partenaires : Réseau international de recherche scientifique LIEU

Le propos

Mobiliser la temporalité saisonnière pour éprouver l’hypothèse que le phénomène urbain se déploie dans le temps et dans l’espace : c’est autour de cette articulation que se déroulera cette journée d’étude. Il s’agit d’identifier la conjugaison des rythmes sociaux, des rythmes de la nature, et plus généralement des rythmes de la ville dans leurs diverses expressions, comme une trame commune au sein de l’organisation urbaine. Le champ sémantique de la notion de saison est ici étendu, sans trop l’orienter a priori, à l’ensemble des activités humaines en ville qui s’accordent avec leurs milieux au point de constituer des périodes de temps identifiées dans un territoire spécifique.
C’est autour de cet accord sans cesse renouvelé, dans un milieu de vie complexe, que sont réunies des contributions de disciplines différentes au sein de sessions de travail qui se veulent résolument exploratoires. L’architecture, l’urbanisme, la sociologie, la géographie, l’écologie, l’économie... sont autant de point d’observation d’un objet qui demeure peu travaillé dans le champ de l’analyse des espaces habités.
Il y a près de quinze ans, les Annales de la Recherche Urbaine consacraient un numéro aux actes du colloque « Des saisons dans la ville ». Ce fut un moment fondateur, mais qui semble trouver des relais épars dans la recherche contemporaine. L’ambition de cette première journée d’étude est aussi de rassembler en un même lieu des contributeurs de ce même objet.
La question de départ de cette journée d’étude pourrait être la suivante : qu’est-ce qui fait saison en ville ? L’hypothèse principale, qui devra être discutée, est que l’urbain relèverait pour partie d’une forme d’accord entre des phénomènes a-synchrones, mais coordonnés. La variabilité saisonnière pourrait être, alors, à l’origine de la constitution de morphologies sociales singulières et participerait ainsi au maintien, par les sociétés urbaines, d’un lien mésologique à explorer dans ses dimensions tant écologiques que symboliques.
Ce sera l’occasion de ré-interroger la distanciation du citadin d’avec la nature, de ses contingences et de ses limites. C’est à partir de ce constat que nous pensons intéressant d’observer des phénomènes « saisonnalisés » dans un espace a-temporel, émancipé, conçu aussi pour se libérer des rythmes structurés par la nature. Comment se manifestent ces phénomènes saisonnalisés ? Comment se mettent-ils en relation ? Et en quoi cette relation participerait-elle à une approche sensible – et peut-être soutenable - de la vie urbaine ?

—  de 9h à 18h
—  Amphithéâtre 11, ENSA Paris la Villette
—  144 avenue de Flandres 75019 Paris, Métro Corentin-Cariou (ligne 7)