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Modèles de vi(ll)e, manières de vivre. Séance # 1
Journée d’étude, le 12 mars 2015 à l’ENSA Paris la Villette

2016-05-01T04:34:52Z

Lieu : ENSA Paris la Villette
Horaire : 12 mars 2015
Organisateurs : Olivier Boucheron, Monica Coralli, Maria Anita Palumbo

Un « village dans la ville » à Shenzhen (Chine). Urbanisation, modernisation et préservation du passé..

Journée d’étude organisée dans le cadre du cours de master P821 Détour(s) 1 - Dakar-Kroll dirigé par Olivier Boucheron et Maria-Anita Palumbo.

Anne-Christine Trémon
Anthropologue, directrice du Laboratoire d’Anthropologie Culturelle et Sociale de l’Université de Lausanne.

La rapidité à laquelle Shenzhen est devenue l’une des mégalopoles chinoises est telle qu’elle a généré l’expression Shenzhen sudu, « vitesse de Shenzhen ». En l’espace de trente ans, cette zone rurale et marécageuse a été transformée en une agglomération de plus de dix millions d’habitants. En 2004, elle est officiellement devenue la « première ville chinoise sans villages » après l’urbanisation administrative de centaines de villages compris dans son périmètre. Ce changement, par lequel les villageois ont vu leur statut résidentiel passer de « paysan » à « citadin », a pris actes de la disparition du mode de vie agricole au bénéfice d’une économie de rente immobilière – collines et rizières ont été rasées et recouvertes par des usines et des immeubles. Cette communication montrera comment les habitants de l’un de ces villages urbanisés du nord de Shenzhen prennent part à ces transformations tout en tentant de préserver leurs repères spatio-temporels.


HLM et SICAP Dakar comme laboratoire. Les expériences « d’ailleurs » pour repenser la ville en France.

Monica Coralli
urbaniste et géographe, ENSAPLV LAA/LAVUE

La pression démographique du deuxième après-guerre imposait, en Europe, la recherche de solutions immédiates, en particulier en matière de logement. En Afrique, à l’approche des indépendances, la croissance rapide et la progressive « africanisation des cadres » posaient la même problématique. Ainsi, l’expérience d’architectes, ingénieurs et urbanistes qui étaient intervenus dans les colonies où ils avaient appris à « faire du rien » fut redéployée en France dans la conception et construction de nouvelles villes. Cette communication explorera quelques quartiers dakarois produits par l’OHLM et la SICAP entre 1950 et 1970 dans le but d’une part, d’inverser l’idée d’une transposition simple et univoque de la France vers l’Afrique de dispositifs architecturaux et urbains inadaptés aux modes de vie locaux et à des conditions climatiques différentes, considérés comme universellement valables et, d’autre part, d’ouvrir la réflexion sur les successives transformations opérées par leurs habitants dont ils continuent de faire l’objet.