Resumé
Proposer une articulation signifie arriver à composer les 3 thématiques - ethnographie, images et altérité - afin que cet agencement puisse produire une (nouvelle) réflexion. Les articuler, les mettre en relation, l’une à côté de l’autre, peut aussi faire émerger quelque chose d’inattendu et qu’il ne pourrait pas se produire si l’on travaillait sur l’une des trois ou sur deux...
Ainsi, cherchant de faire ce stimulant exercice de composition, comme si j’étais entrain de monter une table synoptique à laquelle je devais donner un thème qui la régisse, la question de la "traduction" est surgie comme une évidente liaison des trois catégories proposées. Ce texte montre comme la traduction (ainsi que les trois catégories) c’est une question d’expérience, de continuelle négociation, de comprendre les situations de dedans, de pratiquer l’analogie.
Comme le disait Lévi-Strauss dans La pensée sauvage(1963) la traduction est un processus qui fait entrer "l’autre" dans le "nôtre" et réciproquement, le système pour le mettre en œuvre nous sert pour mieux nous comprendre. L’ethnographie, la question de l’altérité et l’enjeu de la représentation et des images ne sont-ils pas régis de cette même préoccupation ? Si les uns et les autres n’appartiennent pas au même registre et échelle de réflexion, je fais l’hypothèse, que chacun d’eux pour exister, avoir un sens et donner une signifiance, mette en œuvre un processus de traduction.