
Dans le contexte actuel de mondialisation culturelle, le patrimoine connait un essor international. Le succès de la liste du « Patrimoine Mondial de l’Humanité » illustre cet engouement. Mais, jusqu’où étendre le champ du patrimoine ? Doit on tout protéger, sauvegarder ? L’élaboration de la candidature de la ville de Rio de Janeiro, en vue d’une inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO a été l’occasion de longs débats sur l’identification d’un paysage culturel en tant que patrimoine .Quelle est la singularité de Rio de Janeiro qui lui permet d’être universellement reconnue ? Comment délimiter la zone qui sera proposée à l’inscription sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO ? Qu’est ce qui ne peut pas ou ne doit pas entrer dans cette zone ? C’est autour de la superposition entre la figure du panorama et sa matérialisation en plan de gestion que cet article propose d’interroger les situations de marges au cours d’une patrimonialisation.