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Recherches

Histoire au présent
Analyse du processus de définition du programme du 104 de la rue d’Aubervilliers

2016-04-01T13:45:19Z

Financeur : Direction des affaires culturelles, Ville de Paris
Coordination : Alessia de Biase
Équipe : Nava Meron
Date : 2003-2004

Ce travail a accompagné la maîtrise d’ouvrage dans l’invention d’une démarche où le projet artistique est indissociable du processus d’aménagement. Le quartier dans lequel s’est installé le 104 est un territoire complexe qui naît d’une multiplicité de pratiques culturelles et de perceptions de l’espace dont il a fallu tenir compte pour faire du projet un vrai enjeu collectif.
L’objectif de la recherche a été de donner aux architectes et à la maîtrise d’ouvrage un certain nombre de pistes, de questions et de réflexions sur ce territoire qui, bien que non exhaustives, devaient accompagner et aider le processus de mise en œuvre du projet 104. L’hypothèse est qu’une présence sur le terrain et une pratique ethnographique pouvaient donner naissance non seulement à un dialogue fructueux entre chercheurs, architectes et maîtrise d’ouvrage, dans la phase du projet, mais aussi avec les artistes impliqués dans la mise en œuvre de la programmation artistiques du 104. Cette veille continuelle sur le territoire a permis au projet du 104 de se configurer comme un lieu de, et dans, le quartier, en interrogeant la question de sa perception comme espace frontière, de sa possible vocation en tant qu’espace public, et de l’importance symbolique et concrète qu’il pouvait avoir dans un tel contexte (par exemple, comme lieu abritant un marché). En ce sens, une attention particulière a été portée sur les temporalités urbaines du quartier en prenant en compte leurs différentes déclinaisons (culturelles, religieuses, symboliques, communautaires, commerciales,…) et les agencements complexes auxquels elles donnent lieu. Un des résultats «  visibles  » et concrets de ce processus a été la création dans le projet de l’Atelier Novembre (Maître d’oeuvre du projet architectural) de la «  rue centrale  » du 104 qui peut être empruntée par tout un chacun comme un raccourci dans un tissu de grands ilots, autrefois pratique courante dans ce quartier de cités. Ce fait a contribué à faire en sorte que que le 104 devienne un «  espace public  », ouvert à tous, permettant ainsi à ce centre culturelle de s’intégrer pleinement dans la vie quotidienne du quartier.

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