L’acte de représenter est au cœur de l’architecture, et plus généralement des arts de l’espace (design, urbanisme, paysage). Il intervient à toutes les étapes de la vie des objets, de leur conception à leur diffusion en passant par leur construction ou leur transformation. Il s’incarne dans un large spectre de dispositifs narratifs et/ou figuratifs, de systèmes dynamiques d’images, souvent en interrelation et en intermédiation : dessin (gestuel ou géométral, manuel ou automatisé), maquette (matérielle ou numérique), mais aussi carte, diagramme, photographie ou photomontage. D’une manière plus abstraite mais non moins performative, il inclut aussi tous les processus mentaux par lesquels, en amont ou en aval de leur production, on se représente les édifices, les villes et les territoires, qu’on soit un individu ou un groupe, dans les cercles du pouvoir ou dans la société civile, spécialiste ou non. Sans prétendre épuiser les multiples dimensions de la question, cet ouvrage collectif fait un point sur la place de la représentation dans la recherche doctorale actuelle : objet privilégié d’investigation, à la croisée des principaux enjeux du monde construit, mais aussi puissant moyen pour le connaître et le comprendre.