Au-delà de leur fonction d’axe de mobilité, les boulevards sont-ils porteurs de pratiques quotidiennes ? Ces pratiques expriment-elles une expérience et/ou un sentiment métropolitain ? Par le vécu des personnes qui l’habitent et qui les parcourent tous les jours, mais aussi à travers des détails tels que des objets, des signaux, des repères et des temporalités spécifiques que l’on y trouve. Nous avons avancé l’hypothèse que la métropole ne se met pas en œuvre exclusivement dans les grands équipements. De quoi est faite la dimension (vécue et perçue) de l’expérience de la métropole habitée ? Comme le disait Georges Perec, la vie de tous les jours, notre quotidien, est un ensemble de faits et actions composés de “presque rien”, mais fondateurs de notre habiter. Pourquoi alors ne pas penser que la métropole se réalise par une série de détails du quotidien et non simplement dans les grands évènements ? Ce changement permet aussi un changement de prospective : travailler par les détails, à la petite échelle, à l’échelle du vécu, des récits et des pratiques citadins pour permettre de se positionner à l’intérieur de la vie de la métropole, la voir du dedans, qui n’est pas seulement géographique mais dans des expériences.
Workshop effectué dans le cadre du Post-master recherches en Architecture Ensa Paris La Villette