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Traité d’Architecture Sauvage
Manifeste pour une architecture située

2016-03-23T14:01:28Z

éditions du Sextant, Paris, 2010, 171 pp.

Est-il possible de briser ou, plus modestement, de fissurer la chape fonctionnaliste qui pèse sur la perception de la nature même de l’architecture contemporaine ? L’habiter a été réduit à la satisfaction d’une série de fonctions basiques : s’abriter, se nourrir, travailler et se reproduire. Plus récemment, l’extension de l’idéologie forgée autour du taylorisme (ou du fordisme selon le terme popularisé par A.Magnaghi), qui s’est enrichie des nouvelles technologies, a propagé dans la société des hommes tout entière les lois de l’entreprise et les concepts du management. Un formatage des cerveaux qui a atteint les institutions d’enseignement - celui de l’architecture n’a pas été pas épargné. Enfin, la réduction de l’habitat à un produit financier est le couronnement d’un saccage, voire d’un anéantissement dans les esprits de ce qu’est véritablement l’habiter dans sa poétique première.
Dés lors, le champ du grand travail consiste à recharger l’habiter des dimensions anthropologiques, symboliques, culturelles et écologiques qui l’ont déserté. Il faut aussi inventer les voies par lesquelles les données du site, du lieu, du « déjà là » peuvent « informer » le projet urbain ou architectural : cette pensée-là est de nature géopoétique.

Architecte et anthropologue, Jean-Paul Loubes enseigne à l’école nationale d’architecture de Bordeaux et est chercheur au laboratoire Architecture Anthropologie (LAA, Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette). Il a consacré de nombreuses recherches à la Chine et à l’Asie centrale et a publié des nouvelles, des romans de poésie.

Kenneth White est poéte et essayiste. Il a fondé l’Institu internationnal de géopoétique en 1989.