Résumé de la thèse
Dans le judaïsme, les gestes quotidiens des religieux sont imbriqués dans leur environnement spatial. L’individu pratique ses rites et ses préceptes dans la sphère intime, privée d’abord, puis dans la sphère publique. Son calendrier génère des temps de partage réservés pour les initiés ; un étranger ne pourra ni les suivre ni les comprendre, pas même les respecter sans connaissances préalables.
La rencontre avec autrui crée l’occasion d’introspection sur son héritage, sa culture, ses repères, ses pratiques et ses limites. Autant de repères spatio-temporels qui se retrouvent dans la ville lorsqu’on apprend à les reconnaître.
La société juive orthodoxe en Israël traverse une révolution interne depuis une décennie ; Internet transperce la couche de protection hermétique de ce monde réfractaire à la modernité. De nouveaux positionnements et questionnements préoccupent les dirigeants quant à l’impact de cet outil. L’augmentation constante du nombre d’internautes issus de cette société racontent un nouveau chapitre sur son fonctionnement, sur la visibilité nouvelle qu’elle doit gérer avec l’exposition de ses membres à un extérieur menaçant et peu contrôlable mais aussi sur un nouveau droit de regard de l’extérieur vers l’intérieur. Cette observation de l’équilibre fragile entre le site physique et sa représentation à travers le site internet a été le terrain d’étude de mon travail dans la ville d’Elad en Israël de ce début du XXIe siècle.
Membres du Jury
— Alessia de BIASE, Maître de conférences, HDR, LAVUE-LAA (UMR 7218 CNRS), Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette et Université Paris Ouest Nanterre La Défense (Directrice de la thèse)
— Sylvaine BULLE, Enseignante titulaire à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val de Seine, HDR, Qualifiée en section 19 (Professeure) du C.N.U
— Ferdinando FAVA, Géologue, Docteur en anthropologie, Professeur au Département de Sciences Historiques, Géographiques et de l’Antiquité (DiSSGeA) de l’Université de Padoue
— Sylvie-Anne GOLDBERG, Directrice des Études Juives au Centre de recherches historiques de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, HDR, EHESS-CRH
— Pascale PHILIFERT, Géographe-urbaniste, Professeur à l’Université Paris Ouest, Nanterre-la Défense, Chercheur au laboratoire Mosaïques-LAVUE – UMR CNRS 7218
Adresse du département de recherche :
118/130 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris