
A travers une démarche ethnographique, cette thèse vise à questionner les a priori des notions d’appartenance et de village, pour appréhender les transformations en cours vis-à-vis des multiples formes et liens qui composent l’habiter.
Comment les liens aux lieux se reconfigurent aujourd’hui, et de quelles manières ces processus redéfinissent les appartenances au village ? La reconfiguration des liens liée à la diversification des pratiques questionne la composition des limites géographiques de nos représentations du village. Les différentes temporalités qu’engagent la mobilité accrue et l’ubiquité numérique interrogent les variations de ces limites dans le temps. Dans une dynamique d’attractivité renouvelée des villages, nous questionnons les diverses lectures et appropriations qui coexistent, émergeant d’imaginaires et de pratiques divergentes, et comment celles-ci reconfigurent les liens aux lieux et les liens aux autres.
Le terrain d’étude se situe dans une intercommunalité rurale du Gers, dans laquelle des modes de vie hérités d’un monde rural dialoguent avec ceux d’une société urbaine, renforcés notamment par la proximité à la métropole toulousaine ou par des politiques d’attractivité incitant les urbains à s’installer.