Les mouvements écologistes contestataires mobilisent un vaste répertoire d’actions pour porter leurs revendications dans l’espace politique et social. Parmi elles, l’occupation d’espaces, au sein desquels se développent des structures de vie collective autogérées. Ces espaces, appelés « espaces de préfiguration » ou « utopies concrètes » (Jeanpierre, 2023), offrent aux membres de ces mouvements la possibilité d’expérimenter des modes de vie et d’organisation politique, économique et sociale alternatifs, dans le but de faire advenir « ici et maintenant » un modèle de société considéré comme désirable (Jeanpierre, Azam, 2023).
Ces pratiques de préfiguration se conjuguent avec des initiatives légales, telles que la production de contre-expertise ou le recours au droit pour tenter de réorienter les politiques de développement territorial.
Agissant en marge des structures politiques ou des corps intermédiaires traditionnels, ces mouvements incitent à réexaminer les modalités d’engagement et de participation citoyenne. Ils aspirent à remettre en cause les paradigmes actuels du système de représentation et de délibération politiques, tout en développant des moyens d’action pour en transformer les rouages. À travers une approche anthropologique et une démarche ethnographique sur trois terrains d’étude en France et en Belgique, la thèse souhaite examiner cette tension entre rupture et participation au processus institutionnel.
Recherches
Chloé Gaspari, Alessia de Biase (dir.)
Extension du domaine du possible.
Comment les mouvements écologistes contestataires contribuent-ils à l’élaboration d’alternatives dans la construction des politiques publiques ?
2024-09-18T09:56:39Z
2024-09-23T08:51:25Z
École doctorale : Espaces, Temps, Cultures - Université Paris-Nanterre
Directeur : Alessia de Biase
Discipline : Anthropologie
Date : 2024 - 2027