Programme
Lundi 1er juin 2015
— Matin au laboratoire
Pour initier le dialogue, Hendrik Sturm nous présentera sa démarche par une marche en salle d’une durée de 3 heures. Celle-ci s’inspire de la technique du transect (appliquée dans les domaines de géobotanique ou de pédologie), à savoir réaliser une coupe spatiale sur un tracé linéaire à travers des situations variées. Expérience que nous vivrons hors territoire contrairement à l’habitude de cet artiste marcheur !
— Après-midi au laboratoire
Conversation avec Hendrik Sturm au sujet de la cartographie et plus particulièrement autour de la méthode des cartes habitantes, élaborée par le LAA.
Mardi 2 juin
— Matin au laboratoire
Présentation de l’état d’avancement des six chantiers en cours au LAA à notre invité
— 17h30 : Conférence publique (entrée libre)
Le GR 2013 : embrasser la ville par la marche et le regard
La création du GR 2013, un chemin de grande randonnée, a fait travailler un groupe d’artistes qui pratiquent la marche et la promenade comme forme d’expression esthétique avec des associations de randonneurs et d’aménageurs des collectivités territoriales. Ils ont conçu un parcours de 360 km à travers la région métropolitaine des Bouches-du-Rhône sous la forme d’une double boucle qui fait le tour de l’Etang de Berre et du massif boisé qui sépare Marseille du pays d’Aix-en-Provence.
Ce chemin permet de voir les imbrications des choses et des pratiques qui restent invisibles dans les déplacements ordinaires. Cette perception est-elle possible enfermée dans une salle de séminaire ?
Département Recherche de l’ENSAPLV
118-130, avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Salle 1
Mercredi 3 juin 2015
— Matinée
Et pour terminer ce forfait en continuant les débats et ouvrir d’éventuelles perspectives de collaboration en mouvement, marche collective, menée par Hendrik Sturm, à Vincennes, sur l’un de ses terrains de recherche.
* Hendrik Sturm,
enseigne la sculpture et l’approche scientifique à l’école d’art de Toulon. Sculpteur, formé à l’école des beaux-arts de Düsseldorf et à l’école des hautes études en arts plastiques à Paris, il est aussi docteur en neurosciences avec une recherche sur le contrôle moteur de la main. Son intérêt actuel de création et de recherche vise le paysage urbain par une pratique de promenade. Sa démarche s’inspire de la technique du transect (appliquée dans les domaines de géobotanique ou de pédologie). L’orientation de la coupe spatiale, tracée linéairement à travers des situations variées peut suivre un gradient (celui du relief, de la densité de l’habitat, …), poursuivre un réseau technique souterrain, être perpendiculaire aux grands axes routier, etc. En parcourant l’espace de cette manière le contraste des ambiances urbaines et périurbaines se démultiplie et permet de mettre en liens des éléments disparates par la progression des promeneurs. L’élaboration d’un transect est itérative car instruite par un va-et-vient entre l’arpentage des espaces, la lecture des cartes, la consultation des archives et l’entretien avec des personnes ressources.