Pourquoi le socle ? Parallèlement aux grandes réflexions en cours qui, face aux transformations actuelles ou envisagées, cherchent les principes d’une nouvelle configuration territoriale pour la région parisienne, il semble nécessaire de mettre l’accent sur les fondements physiques et sur les bases naturelles de ce même territoire sans les considérer comme établis une fois pour toutes. Les activités humaines et notamment urbaines se font aujourd’hui plus précautionneuses de leurs environnements, aussi bien dans des perspectives de prévention des risques que de protection des biodiversités, et les attentions portées par les habitants des villes aux choses naturelles qui les entourent tendent à croître tout en se diversifiant. Ce point de départ doit être l’occasion de croiser et nourrir notre approche collective de la construction de la métropole, en conviant au débat d’autres manières de penser, de décrire et de représenter un territoire à la grande échelle. Les sols, la biodiversité et les bases naturelles des territoires composant l’agglomération parisienne constituent les thématiques de la première journée de notre programme 2011.
Il s’agit de s’interroger sur les ensembles géologiques et hydrologiques d’une part, sur ceux de la flore et de la faune d’une autre, et sur les divers réseaux ou lieux naturels (reliefs, bassins versants, forêts, espaces agricoles - qui ne constituent pas seulement des réserves foncières ouvertes à de futures urbanisations …) qui structurent ces ensembles enfin, pour relever comment l’agglomération parisienne peut être définie selon d’autres approches que celles qui animent de façon générale les débats sur l’avenir de la métropole parisienne. Comment celles-ci définissent-elles d’autres limites et d’autres formes pour ce grand territoire ? Existe-t-il une forme d’unité territoriale surgissant de ces approches qui pourrait interroger autrement les enjeux, souvent controversés, qui sont au centre du débat autour du Grand Paris ?
Ce socle environnemental nous intéresse pour commencer à développer une réflexion complexe qui sache inscrire le présent et le futur de la métropole à l’intérieur d’une histoire qui n’est pas simplement sociale, politique, économique ou urbanistique mais qui est aussi physique et naturelle. Cette inclusion devrait nous aider à comprendre comment la construction de l’idée et du projet du Grand Paris pourrait profiter de la rencontre de disciplines différentes pour développer une vision territoriale commune et pour élaborer des outils partageables.
Programme
14h00
Pourquoi le socle ?
Alessia de Biase
Observatoire du Grand Paris,
14h 15
Définition d’un territoire et d’enjeux à l’aide de la Flore et des habitats,
Sébastien Filoche
Responsable de la délégation Ile-de-France, Conservatoire Botanique du Bassin Parisien
15h15
Remuement de strates ou la couche 0 du Grand Paris,
Sandra Parvu
Chercheur, Architecte, urbaniste, LAA
16h15
Mines et carrières : les constituants régionaux de l’artisanat et l’industrie
André Guillerme
Ingenieur et historien de techniques, CNAM
17h15
débat final
18h00
Ouvertures
Guy Amsellem
Directeur de l’ENSA Paris la Villette
Pot final
ENSA Paris La Villette
Amphi 11