En retraçant l’expérience d’une synergie associative installée dans un parc municipal dans le 15e arrondissement de la ville de Marseille qui propose des activités aux enfants et adolescents sur leur temps considéré comme “libre”, nous montrons le potentiel formateur et transformateur de celles-ci. Nous interrogeons à travers elles ce que le travail in situ au croisement de l’art, de la pédagogie sociale et de l’anthropologie ouvre comme perspective de transformations. Nous considérons notre terrain de jeux (qui n’est ni une aire de jeux, ni un terrain d’aventure au sens habituellement donné à ce terme) comme un tiers-espace et nous y interrogerons l’idée de « commun récréatif ». Plus proche de la re-création que de la récréation, il s’agira de mettre en avant l’apport d’une démarche artistique impliquée pour repenser les liens au vivant et aux milieux de vie. La présentation de quelques situations concrètes permet de mettre en lumière comment explorer, manipuler des matières, et interagir avec des êtres ou des mots (nous) forment et transforment.