Ce projet de thèse propose d’explorer la place des enfants dans la fabrique de la ville à travers une méthodologie de co-design artistique. Je souhaite expérimenter la conception d’œuvres publiques pensées comme sculptures sociales ludiques, créées avec et pour les enfants.
L’enjeu est double : artistique et urbain. Sur le plan artistique, il s’agit de développer des formes sculpturales hybrides qui associent jeu, expérimentation corporelle et création collective. Sur le plan urbain, il s’agit de reconfigurer l’espace public en le considérant non pas seulement comme un lieu de circulation ou d’usage normé, mais comme un espace vivant d’émancipation, de rencontre et de participation.
Mon hypothèse est que la participation réelle des enfants à la conception de l’espace public permet de transformer notre manière de penser et de produire la ville. En intégrant leur parole, leurs gestes et leurs imaginaires, les sculptures deviennent des interfaces sensibles entre l’enfance et l’urbanité, ouvrant de nouvelles possibilités d’appropriation et de liberté.
Cette recherche propose donc d’expérimenter des processus où les enfants sont considérés comme de véritables co-créateurs. Il ne s’agit pas seulement de concevoir des aires de jeux, mais de réinventer l’art public comme un terrain d’expression collective et de création partagée.
À travers cette démarche, je souhaite montrer comment l’espace urbain peut devenir un lieu d’expérimentation, où la ville se construit non pas uniquement pour les enfants, mais aussi avec eux, dans une dynamique créative et inclusive.