
Résumé
« Minérale et charnelle, historique et politique, la ville est aujourd’hui aussi numérique » (Fabien Eychenne, 2008)
Symbole de la ville du futur, numérique et durable, la Smart City promet une potentielle amélioration des services par son intégration au sein de l’espace urbain d’une multitude d’objets connectés. La ville connectée répond à une logique de compétitivité urbaine de course à l’accès au numérique, le modèle de la Smart City semble devenir aujourd’hui inévitable du fait de l’évolution des technologies et de leur omniprésence dans divers domaines : « La ville change, les technologies en sont à la fois l’instrument et le catalyseur. » (Extrait du programme ville 2.0 de la Fondation Internet Nouvelle Génération).
Bien que le succès de l’imaginaire de la Smart City se répande dans le monde, les études menées autour de cette thématique demeurent relativement récentes et ne permettent pas de considérer réellement toute l’ampleur de ses enjeux sur les individus, leurs pratiques et leurs environnements. L’intérêt est de déceler ce qui est réellement « Smart » dans la « City » afin de voir comment cet attribut évolue et transforme à la fois les imaginaires collectifs et les pratiques, notamment en ce qui concerne la mobilité.
Une analyse critique de la Smart City permettant d’aborder cette thématique sous l’angle de la mobilité nous permettra d’examiner à l’aide d’études de cas précis ses incidences sur l’urbain. On considérera également l’influence de l’intégration des réseaux numériques dans la ville, en questionnant l’évolution potentielle de ce modèle, sa durabilité, ainsi que l’imaginaire qu’il inspire, afin d’identifier les critères susceptibles de mener à son obsolescence. Nous proposons d’orienter cette étude sur des exemples notamment en premier lieu de villes françaises peu exploitées par les publications actuelles autour de la Smart City.
L’objectif est de mener une réflexion transversale étudiant les obsolescences du modèle de la ville numérique à l’aune des imaginaires, des dynamiques urbaines, des spatialités et des sociabilités liées à la mobilité.
Composition du Jury :
Manola Antonioli, professeure HDR, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette
Patricia-Luce Limido, professeure HDR, l’Université Paris-Cité (rapporteure)
Luc Gwiazdzinski, professeur HDR, École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse (rapporteur)
Catherine Deschamps, professeure HDR, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette (examinatrice)
Guillaume Faburel, professeur HDR, Université Lumière Lyon 2 (examinateur)
Vincent Jacques, maître de conférence, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles (examinateur)
Antoine Picon, professeur émérite, Université de Harvard (examinateur)
Adresse : 23 rue des Ardennes, 75019 Paris