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Recherches

Parcourir, éprouver et mettre en récit l’espace public
pour une cartographie poétique des paysages urbains.

2025-09-29T09:28:26Z

Ecole doctorale : ED 395, Espaces, Temps, Cultures (Université Paris-Nanterre)
Directeur : Manola Antonioli
Discipline : Architecture
Date : 2025 - 2028

L’hypothèse de ce projet de recherche est de considérer l’écriture poétique comme un acte de langage constitutif du paysage ce que propose déjà Michel Collot, spécialiste de poésie et de représentations du paysage (Collot, 1988), mais aussi d’appréhender le paysage comme un acte constitutif du poème, en considérant l’écriture poétique entendue au sens large comme un récit sensible du paysage, mis en relation avec des éléments biographiques relatifs à une expérience sensible et affective, elle-même liée à un espace déterminé – ici- l’espace public et
urbain.
Ce rapprochement pourrait être étudié à travers plusieurs questions : comment les poètes cartographient-ils leurs errances à travers la ville ? Que fait la ville au poème, et le poème à la ville, dans son approche rythmique et mystérieuse ? Comment la poésie envisagée ici comme une pratique physique, esthétique et sensorielle, bref comme une pratique d’arpentage de l’espace public, davantage encore que comme un genre strictement littéraire peut elle devenir un outil rythmique d’élaboration de nouvelles pratiques citoyennes et citadines ?
L’autre grande question de ce projet de recherche sera donc d’évaluer la possibilité d’une analyse des espaces urbains représentés par le poème par l’intermédiaire de concepts philosophiques tels que l’écosophie : il s’agira d’étudier les poèmes comme des espaces de relations à un territoire, relations que l’on peut qualifier d’écosophiques dans la mesure où le poème aurait pour ambition l’articulation éthico-politique des trois registres de l’environnement – l’environnement, les rapports sociaux et la subjectivité humaine - caractérisés par Guattari
(Guattari F, 2024,nouv.ed).
A partir de là, serait-il possible d’imaginer et de défendre la poésie comme une pratique écologique de l’habitat, en ce qu’elle élargit le champ de l’énonciation collective à tout ce qui vit, peuple et habite un espace, et qu’elle contribue en cela à en modifier ses aménagements ?