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Soutenance de thèse de Valeria Volpe : « Habiter le dépeuplement »
Le 21 octobre 2024, à l’ENSA Paris La Villette, site Ardennes

2025-11-22T11:41:02Z

Direction de thèse : Alessia de Biase et Maria Chiara Tosi
Discipline : Architecture et ville
Établissement : Université Paris Nanterre ED 395 ETC, LAA LAVUE UMR 7218
Date de soutenance : Lundi 21 octobre 2024, 14h
Lieu : École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette, Site Ardennes
Langue de la soutenance : Italien

« Abitare lo spopolamento / Habiter le dépeuplement. Lire et interroger une dynamique à travers une ethnographie de Biccari (Fg) commune “intermédiaire” du Sud de l’Italie. »

Résumé

Soudain ou progressif, de longue date ou relativement récent, le dépeuplement est une dynamique qui a affecté au fil du temps des contextes géographiques et sociaux différents, constituant à la fois la cause et la conséquence de transformations importantes dans la structure sociale, spatiale et temporelle des territoires.

L’objectif de cette thèse est d’explorer qualitativement cette dynamique, en reconnaissant sa complexité et son épaisseur temporel, et de déconstruire son caractère exclusivement quantitatif à travers lequel mesurer et évaluer les territoires. En effet, le dépeuplement, superposé au concept de décroissance, est perçu - dans un système capitaliste - comme un problème, une défaillance du système qui touche les territoires “marginaux”. Avec des réponses différentes selon les époques et les contextes, la solution au dépeuplement a toujours été recherchée dans son inversion : la croissance. À partir de cette constatation, nous examinerons le dépeuplement en tant que facteur de transformation, dans le contexte, de plus en plus observé, des “zones internes” de l’Italie méridionale.

À travers une réflexion sur l’habiter, entendu au sens large comme l’interaction entre l’homme et le territoire, et une méthodologie d’enquête combinant l’analyse territoriale et l’approche ethnographique, nous observerons de près la commune de Biccari (Foggia). Un cas modeste mais emblématique, Biccari est avant tout une ville “normale” et habitée, loin de l’image d’une ville fantôme ; une ville qui, à l’heure actuelle, fait face à une urgence perçue - celle du dépeuplement - pour laquelle une série de stratégies visant à apparaître sur les cartes et à “inverser le dépeuplement” sont mis en place.

Des populations stables et intermittentes, des touristes et des habitant temporaires, des acteurs locaux et supra-communaux engagés, peuplent les pages de cette thèse, nous montrant avec force la nécessité de repenser les lieux du dépeuplement comme des lieux, avant tout, de l’habiter.

Jury

Alessia de Biase, professeure en SHS à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette
Maria Chiara Tosi, professoressa ordinaria di urbanistica à l’università IUAV di Venezia (IT)
Giovanni Attili, professore associato di urbanistica à la Sapienza università di Roma (IT)
Angela Barbanente, professoressa ordinaria di tecnica urbanistica au Politecnico di Bari (IT)
Angelo Bertoni, professeur en Ville et Territoires à l’ENSA Strasbourg
Barbara Morovich, maîtresse de conférences en SHS à l’ENSA Strasbourg