L’implication des habitants dans les processus de végétalisation urbaine est à l’ordre du jour depuis les années 2010 dans de nombreuses métropoles. L’analyse de cet engagement citadin s’est d’abord concentrée sur les jardins collectifs et les écoquartiers. Cependant un regard plus global sur l’imbrication des dimensions écologique et sociologique de la nature en ville devient pressant face à la mise en place exponentielle de nouvelles procédures et dispositifs institutionnels qui incitent les citadins à participer activement à la végétalisation urbaine. En même temps, dans beaucoup d’autres cas les citadins s’engagent de façon autonome, hors dispositif institutionnel, en prenant en charge le soin de petits espaces urbains, et cela pour différentes raisons : améliorer le cadre de vie, contribuer à la transition énergétique, valoriser et conserver la biodiversité, favoriser les relations de voisinage, etc.
Ainsi, pour comprendre le concept de « végétalisation participative », tel qu’il a été formulé dans le contexte urbain français, il est nécessaire d’une part d’observer les pratiques citadines qui ont accompagné l’affirmation de la végétalisation urbaine comme un enjeu majeur du développement durable, d’autre part de se pencher sur les processus plus récents de participation qui ont affecté des domaines de la gestion urbaine traditionnellement gérés exclusivement par des institutions publiques. La végétalisation participative est ainsi analysée comme un phénomène qui entrelace les questions de planification, conception, gestion et entretien de la ville, avec celles de gouvernance et de participation citoyenne.